« A l’horizon 2040, le Burundi sera un pays paisible, où chacun vit dans des conditions décentes, où personne ne meurt d’une cause évitable, avec une économie compétitive tirée par les secteurs agro-alimentaire et industriel à haute valeur ajoutée et par une exploitation minière au bénéfice de la société ; le tout, dans un environnement naturel préservé et avec la prise en compte du genre et de l’équité ».
Finalités de la VisionAvec une « Approche Volontariste » du développement et la coordination forte du Gouvernement, toutes les parties prenantes devront travailler en synergie pour réaliser les attentes de la vision qui repose sur cinq piliers.
L’émergence du Burundi en 2040 passera par la réalisation de 22 Objectifs stratégiques.
La Vision Burundi Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 a pour objectif ultime l’accroissement de la production de biens et services et des revenus, la réduction et l’élimination des inégalités de toutes sortes et l’amélioration significative du niveau de bien-être des populations burundaises à travers la réalisation de vingt et deux (22) objectifs stratégiques qui couvrent les cinq (5) piliers.
Les capacités institutionnelles constituent un facteur important pour tout développement, et le Burundi a besoin de renforcer les capacités institutionnelles afin de réussir son ambition de pays émergent en 2040 et de pays développé en 2060. Il s’agit d’un défi à relever dans la mesure où les institutions et leurs capacités déterminent les différences de performances entre pays et les performances de estion de certaines ressources au bénéfice de la collectivité.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Efficacité gouvernementale (0-100) | 23,40 (2019) | 65 | 80 |
2 | Capacité statistique (0-100) | 57,7 (2019) | 65 | 95 |
3 | Transparence (0-100) | 12,5(2020) | 60 | 80 |
4 | Appareil de sécurité (0-100) | 17,00 (2018) | 85 | 95 |
Le renforcement de l’engagement politique de l’Etat est un défi important dans la mesure où une gestion publique réussie exige un leadership fort et visionnaire. Il s’agit d’un défi qui touche des dimensions de la qualité de la gouvernance des décideurs politiques et la capacité du leadership politique à gérer efficacement les réformes dans le but d’atteindre les priorités, l’établissement d’un consensus social par le leadership politique sur les réformes avec d’autres acteurs de la société sans sacrifier ses objectifs, la capacité et la disposition du leadership à engager une coopération avec des partenaires et des organisations externes.
L’engagement politique de l’Etat fait appel à l’engagement citoyen à travers des mécanismes de participation inclusive, de redevabilité et d’«effets-retour/feedback». La Vision Burundi, Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 introduit un nouveau paradigme dont la matérialisation exige des populations un changement de mentalité, un sens élevé du travail, de discipline et de rigueur.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Stabilité démocratique (0-100) | 30,00 (2020) | 95 | 99 |
2 | Leadership (0-100) | 40,00(2020) | 80 | 95 |
3 | Indice de la perception de la corruption (0-100) | 17(2022) | 60 | 80 |
4 | Gestion publique (1-100) | 25,00 (2020) | 60 | 80 |
5 | Absence de troubles sociaux (1-100) | 31,10(2018) | 75 | 90 |
En tant que principale source de revenu et base de subsistance de la plupart des ménages, l’agriculture mérite une attention particulière et des investissements importants aussi bien au niveau de l’outillage mécanique qu’à celui de la main d’œuvre, pour moderniser et augmenter la productivité et les rendements du secteur agricole, impulser les liens d’emboitement entre les secteurs agricole et industriel afin de miser sur la création cumulative de richesses à tous les maillons de la chaîne des valeurs.
Dans la perspective d’un Burundi Pays émergent, des efforts sont à consentir au profit des projets de développement pour soutenir une agriculture qui contribue à la sécurité alimentaire en amont par la production des aliments, et en aval par la création de richesses en termes de revenus aux agriculteurs.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Pourcentage du budget alloué à l'agriculture (% du budget de l’Etat) | 9,4 (2022) | 10 | 10 |
2 | Indice mondial de la sécurité alimentaire (GFSI4) | 40(2020) | 79 | 84 |
3 | Proportion de la population vivant en sécurité alimentaire (%) | 55,6(2019) | 90 | 98 |
La production d’énergie est un préalable pour la transformation structurelle de l’économie et pour le développement durable. Cependant, le Burundi a connu des périodes de déficit énergétique pendant plusieurs années et les infrastructures existantes sont vétustes, et certaines d’entre elles datent de l’indépendance. Ainsi, il s’agit d’un secteur qui nécessite des projets d’investissements à grande envergure pour renouveler les infrastructures et les équipements existants afin de parvenir à produire plus d’énergie renouvelable, à moindre coût et ce, pour contribuer à assurer une meilleure compétitivité à l’économie burundaise, notamment dans ce nouveau contexte de l’avènement de la « Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAF ».
L’accroissement de la production nationale de biens et services ainsi que l’accessibilité physique et financière à l’énergie, notamment pour les populations des milieux ruraux et péri-urbains sont à ce prix.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Taux d'accès à l'électricité (% population) | 22,6 (2020) | 100 | 100 |
2 | Taux d’utilisation des énergies renouvelables | 19,79 (2022) | 68,98 | 63,13 |
3 | Taux d’utilisation de l’électricité en réseau | 9,1% (2020) | 80 | 95 |
4 | Taux d’utilisation des plaques solaires (%) | 12,3% (2022) | 20 | 5,8 |
5 | Ménages connectés au réseau national d'électricité en milieu rural (% ménages ruraux) | 288 592 | 2 817 657 | 4 230 430 |
6 | Part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique (% production totale d’électricité) | 67(2022) | 77 | 92 |
Le Burundi a besoin de disposer d’infrastructures structurantes, i.e., d’appui à la production et d’amélioration de la productivité dans tous les secteurs, afin de dynamiser l’activité économique dans son ensemble (production-transformation-commercialisation) d’une part, et tirer pleinement profit des opportunités offertes par les communautés économiques Régionales (CER) dont il est membre et au-delà, dans le cadre de la ZLECAF.
Pour une émergence effective de l’économie du Burundi, des efforts sont donc à consentir dans le développement des infrastructures de transport multimodal telles que:
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Proportion du réseau routier praticable en toute saison (bitumé + classé) (%)/ Linéaires de routes construites et en très bon état (en km) | 77,85 (2022) | 90 | 95 |
2 | Pourcentage du linéaire en km de rues pavées en zone urbaine | 46.6 (2022) | 95 | 99 |
3 | Pourcentage du linéaire en km de rues bitumées en zone urbaine | 46.6 (2022) | 95 | 99 |
4 | Proportion du chemin de fer construit | 0 | 100 | |
5 | Score de la qualité du rural: (0-100) | 41,40 (2019) | 80 | 95 |
6 | Score de la qualité des Infrastructures (0-100) | 15,2 (2020) | 75 | 95 |
Dans la dynamique de développement, la stabilité macroéconomique contribue en amont à renforcer l’attractivité de l’économie vis-à-vis des investisseurs et autres initiatives d’appui à l’activité économique, et en aval, pour la conception et la coordination des politiques structurelles. Pour se lancer sur la trajectoire de l’émergence devant mener au développement du pays, le Burundi a besoin de consentir des efforts dans une approche de gestion systémique et coordonnées des politiques monétaire et de change, de la politique budgétaire et d’endettement en vue de résorber les déséquilibres macroéconomiques. Cela implique une surveillance macroéconomique afin d’envisager des mesures correctrices en cas des déséquilibres excessifs tant intérieurs (niveau des prix, endettement…) qu’extérieurs (balance commerciale, taux de change).
En d’autres termes, le Burundi a besoin d’améliorer la position/état de ses fondamentaux macroéconomiques, aussi bien de l’offre globale que de la demande globale. Instaurer un cadre macro-économique sain et stable constitue donc un défi majeur à relever au niveau intérieur dans la gestion des politiques structurelles et au niveau extérieur pour le respect des seuils/critères de convergence macroéconomique définis par les CER dont le Burundi est membre.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Taux de croissance du PIB réel (%) | 1,8 (2022) | 12 | 4 |
2 | Taux d'inflation annuel moyen (en %) | 18,9(2022) | 4 | 3 |
3 | Taux d'investissement – FBCF (public et privé) - en % du PIB | 17,7 (2022) | 30 | 30 |
4 | Déficit budgétaire (%PIB) | 7 (2022) | <3 | <3 |
5 | Flux nets d’IDE entrants (en $ US)/ (% PIB) | 19,1(2022) | 9,2 | 9,2 |
6 | Réserves de Changes (en mois d’importations) | 1,8 (2022) | >4,5 | >4,5 |
7 | Réserves de Changes (% dette extérieure) | 19,25(2022) | 25 | 30 |
8 | Exportations de biens et services (% PIB) | 5,7(2022) | 30 | 50 |
9 | Score CPIA de la qualité de management budgétaire et financière (1-6) | 2,5 (2021) | 3,5 | 4,5 |
10 | Score CPIA du commerce extérieur (1-6) | 4,00(2021) | 4,5 | 5,5 |
Le développement industriel est un atout important non seulement pour l’augmentation de la production intérieure, mais aussi, pour le positionnement du pays sur le marché extérieur, régional, africain et mondial. Au regard de la taille du tissu industriel national, la promotion de ce secteur constitue un préalable incontournable pour l’émergence du Burundi ; ce qui impliquerait d’importants investissements pour le développement des industries à hautes technologies et le renforcement des capacités productives des industries existantes notamment dans les domaines de l’agro-alimentaire, des mines, des manufactures, etc.
Dans la perspective de faire du Burundi un Pays émergent en 2040 et un Pays développé en 2060, le développement industriel (en termes de contribution sectorielle à la formation du PIB) doit s’accompagner d’une amélioration de la compétitivité. Cela implique le renforcement de l’offre des produits transformés, compétitifs et à haute valeur ajoutée qui peuvent répondre aux besoins de la sous-région et du continent africain, et même au-delà. Par ailleurs, des efforts sont à consentir pour le renforcement des capacités humaines par la formation professionnelle, l’apprentissage, et pour encourager et susciter des vocations tournées vers les besoins intrinsèques de développement du secteur industriel et d’amélioration de la compétitivité des entreprises du Burundi.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Contribution de la valeur ajoutée du secteur industriel (%PIB) | 17,1 (2022) | 25 | 35 |
2 | Part des produits de moyenne et haute technologie dans la valeur ajoutée manufacturière (%) | 9,36 (2022) | 15 | 20 |
3 | Part des produits de MHT dans les exportations manufacturières | 0,17 (2022) | 5 | 10 |
En tant que l’un des facteurs essentiels du développement de tout pays, l’accès aux services financiers est un enjeu majeur pour le développement du secteur public et du secteur privé. Pour se lancer de façon significative sur la voie de l’émergence et du développement, le Burundi devra renforcer et élargir les initiatives pour relever le niveau d’inclusion financière (chez tous les adultes de 18 ans). Les efforts pour améliorer le niveau de bancarisation des adultes doivent s’accompagner d’initiatives rapports étroits avec l’augmentation du taux d’utilisation des TIC. Il est donc important de renforcer et de capitaliser les avancées observées en matière de banque mobile et en matière d’utilisation de l’internet. Il s’agit d’un défi important aussi bien pour impulser les flux financiers que pour le développement du commerce électronique/numérique.
Le développement des TIC et du numérique permettra de changer le paysage du secteur financier et l’accès à des services financiers variés notamment l’épargne, le crédit, les paiements, l’assurance et les transferts d’argent ; ce qui, en définitive, contribuera à dynamiser l’activité économique et par conséquent, la croissance économique. Ceci interpelle sur l’importance d’amener les institutions financières (banques, Institutions de microfinance, opérateurs de téléphonie mobile, sociétés de cartes de crédit, réseaux postaux, coopératives financières) à profiter des mutations et innovations technologiques pouvant favoriser l’accès aux services financiers.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Taux d'inclusion financière numérique | 29 (2022) | 98 | 99 |
2 | Crédit intérieur au secteur privé (% PIB) | 35,1 (2021) | 55 | 75 |
3 | Capitalisation boursière (% du PIB) | 0 (2022) | 5 | 10 |
4 | Taux d'utilisation du téléphone mobile (% population) | 64,27 (2022) | 75 | 85 |
5 | Pourcentage (%) de la population utilisant l'internet | 9,1(2022) | 90 | 95 |
Le secteur des services est un élément central pour la transformation structurelle de l’économie et le développement en général. Avec sa contribution sectorielle de plus de 40% au PIB, il est important de promouvoir le secteur des services dans son ensemble, et surtout diversifier les services exportables. Jusque-là en effet, le Burundi est un importateur net des services, avec une très faible exportation de services. Des efforts sont donc à fournir dans le domaine de la logistique, du développement de la qualité des infrastructures, du renforcement de la modernisation des douanes et la gestion des corridors.
Au regard de l’importance du commerce dans la contribution sectorielle des services, il est important de renforcer les secteurs déjà porteurs (télécommunications, services financiers, construction…) et exploiter le potentiel existant notamment en matière de services exportables (dont les TIC et les transports…).
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Part du secteur tertiaire dans le PIB | 45,21(2022) | 50 | 55 |
2 | Contribution du secteur du tourisme dans la Valeur ajoutée (%PIB) | 1,57 (2022) | 10 | 15 |
3 | Contribution des services financiers et d’assurance services (% des exportations des services) | 6,41 (2022) | 10 | 15 |
4 | Indice de performance logistique : Compétence et qualité des services logistiques (1-5) | 2,33 (2018) | 2,5 | 4,5 |
La mobilisation des ressources internes du Burundi est indispensable pour se lancer sur la trajectoire de l’émergence, tout en permettant de réduire la dépendance vis-à-vis de l'aide extérieure. Ceci implique des initiatives de mobilisation des recettes publiques à travers le renforcement des produits fiscaux, de la réduction des formes d’évasion et de fraude fiscales.
L’augmentation des recettes internes passera également par une exploitation et une gestion optimale des ressources minières et des revenus qui en découlent, d’où la nécessité d’une amélioration notable du niveau d’efficacité dans la gestion des finances publiques. De plus, il faut renforcer la mobilisation de l’épargne intérieure, et le développement du secteur financier pour augmenter et diversifier les produits financiers offerts pour financer le développement. En outre, il est important d’accélérer les démarches pour la création du marché de capitaux qui pourraient renforcer les mécanismes de financements aussi bien pour le secteur public que pour les opérateurs du secteur privé.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Recettes intérieures (fiscales et non fiscales) en % du PIB | 16,80 (2022) | 25 | 35 |
2 | Revenus fiscaux (% PIB) | 14,5(2022) | 21,6 | 30,2 |
3 | Score CPIA de l’efficience en mobilisation des ressources (1-6) | 3,0 (2021) | 3,5 | 4,5 |
4 | Epargne nationale brute (% PIB) | 5,5 (2018) | 24 | 30 |
5 | Score CPIA du secteur finnancier (1- 6) | 2,50 (2021) | 3 | 4,5 |
Dans le cadre du processus de transformation de son économie émergente, le Burundi a décidé de placer ses jeunes au premier plan et comme l'une des priorités de son développement économique. L'engagement du pays à l'égard de ses jeunes vise à leur assurer une contribution efficace, inclusive et participative à la croissance économique du Burundi.
L'objectif du pays de développer le capital humain et l'emploi met un accent particulier sur l'emploi décent et la jeunesse. À cet égard, le gouvernement a élaboré un programme d'autonomisation économique et d'emploi pour les jeunes diplômés sans emploi, dans le but de les rendre autonomes en luttant contre le chômage et les effets négatifs qui y sont associés. Le programme vise également à renforcer le patriotisme et la responsabilité des jeunes dans les actions de développement pour une croissance économique équilibrée, participative et inclusive.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Taux de chômage chez les jeunes (15-35 ans) | - | 7,97 | 5 |
Le Burundi a certes enregistré des avancées en matière de santé mais, il n’en demeure pas moins que des efforts restent encore à être consentis pour réduire des inégalités en matière de santé et permettre à toutes les couches de la population de réaliser pleinement leur potentiel, et améliorer les performances du système de santé et élargir son offre de services à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Cela implique une synergie d’actions pour augmenter les infrastructures sanitaires en vue d’une accessibilité physique facile, renforcer la chaîne d’approvisionnement des médicaments, augmenter les ressources humaines, investir dans la formation très pointue et dans les équipements de haute technologie, améliorer les capacités du système de santé afin de bien répondre aux besoins sanitaires de la population.
Cela permettra l’amélioration des performances en matière des consultations prénatales, la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile , la croissance des enfants, la planification familiale, la lutte contre le VIH sida, la malaria, la tuberculose et les maladies chroniques.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans (retard de croissance, taille pour l’âge) | 58 (2022) | 15 | 5 |
2 | Taux (en %) de couverture en Consultation Prénatale (CPN) | 89,9 (2022) | 100 | 100 |
3 | Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances) | 334 (2017) | Moins de 70 | Moins de 50 |
4 | Taux de mortalité néonatale (0-28 jours) pour 1000 naissances vivantes | 23(2022) | 8 | 4 |
5 | Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000 naissances vivantes) | 35(2022) | 12,5 | Moins de 10 |
6 | Taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes | 22,9(2022) | 60 | 85 |
7 | Taux de fécondité chez les adolescentes (naissances pour 1 000 filles de 15-19 ans) | 53,91 (2017) | 15 | 10 |
8 | Prévalence (en %) du VIH SIDA dans la population total 15-49 ans | Total: 0,9(2022) Hommes: 0,6(2022) Femmes: 1,2(2022) | Total: 0 Hommes: 0 Femmes: 0 | Total: 0 Hommes: 0 Femmes: 0 |
9 | Taux d’Incidence de la malaria (pour 1,000 population à risque) | 518 (2022) | 50 | 20 |
10 | Taux d’Incidence de la tuberculose (pour 100000 personnes) | 103,00 (2022) | 25 | 10 |
Au-delà des soins et services de santé de base, l’ambition d’émergence et de développement du Burundi commande que l’on relève le défi relatif au développement de services hospitaliers de pointe. Il s’agit d’un défi important dans la mesure où il implique le développement des compétences des ressources humaines dans les hôpitaux et des outils/équipements de pointe afin de développer d’une part, les performances en matière d’offre de soins et services de santé, et d’autre part, le niveau et la diversité de la qualification des ressources humaines pour les rendre capables de prendre en charge l’explosion des maladies non transmissibles (cardiovasculaire, diabète, cancer etc.), les accidentées, les brulées, les prématurés, les urgences, les maladies liées au vieillissement, etc.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Nombre de centres hospitaliers offrants les soins de santé de pointe et dotés d'équipements de pointes et de spécialistes internationalement reconnus | Public: 1(2022) Privés: 1(2022) | Public: 6 Privés: 6 | Public: 2 Privés: 4 |
2 | Nombre de Laboratoires de références capables d'effectuer des analyses de pointes | 0(2022) | 1 | 2 |
3 | Nombre d'hôpitaux nationaux disposant de scanners en état de fonctionnement | 3(2022) | 10 | 12 |
Malgré d’importantes réalisations en termes d’infrastructures dans un contexte de forte croissance démographique, le Burundi a toujours besoin d’investir dans la qualité de la formation et ce, à tous les niveaux afin de résorber les insuffisances actuellement observées dans le fonctionnement du système, et relever le niveau de performance et partant, améliorer la compétitivité des ressources dont dispose le Burundi.
Des avancées sont visibles en termes d’infrastructures mais, le secteur de l’éducation reste un des domaines où des investissements massifs nécessitent d’être consentis pour améliorer la qualité et le nombre des infrastructures qui restent, à l’évidence très insuffisantes par rapport aux effectifs tant au niveau du primaire que du secondaire et du supérieur. Il y a toujours des besoins en ressources humaines, en quantité et en qualité, des besoins d’équipements et de matériels didactiques pour améliorer plus significativement la qualité de l’offre éducative, à tous les niveaux, y compris dans l’enseignement supérieur qui est, au bout du compte, est un des paliers déterminants du système éducatif.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Taux brut de scolarisation au préscolaire (%) | 15(2022) | 80 | 95 |
2 | Taux brut de scolarisation au cycle fondamental (%) | Total: 93,2(2022) Garçons: 94,9(2022) Filles: 91,6(2022) | Total: 100 Garçons: 100 Filles: 100 | Total: 100 Garçons: 100 Filles: 100 |
3 | Taux de transition de l'école post fondamentale (% de ceux qui finissent le fondamental et entre au secondaire) | 88,5(2022) | 75 | 95 |
4 | Taux d'achèvement des 3 premiers cycles du fondamental | 51,5(2022) | 95 | 99 |
5 | Taux d'achèvement du cycle 4 du fondamental 7-9ième (%) | 25,6(2022) | 95 | 99 |
6 | Ratio élèves/salle (public) du cycle fondamental | 71(2022) | 40 | 40 |
Le Burundi aura à produire des lauréats qui ont des compétences pour leurs propres entreprises ou pour les entreprises qui les emploient d’une part, et des lauréats compétitifs qui témoignent de l’adéquation formation-emploi, d’autre part. En outre, le Burundi doit rompre avec l’idée de formation professionnelle orientée vers les « compétences techniques : métiers simples » et évoluer vers des formations professionnelles orientées vers les « compétences cognitives : création, esprit critiques, communication et coopération ». Il s’agit là, d’un défi important dans la mesure où les lauréats des formations professionnelles répondront aux besoins réels du monde professionnel.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Proportion d'élèves du post-fondamental inscrits dans des Ecoles d’Enseignement | 25,1(2022) | 50 | 50 |
2 | Techniques et Professionnels (% de l'ensemble des effectifs du post-fondamental) | 32(2022) | 55 | 57 |
Le développement d’un système d’enseignement supérieur compétitif en sciences et technologies est un défi important pour l’émergence du Burundi. A ce titre, des investissements sont à consentir pour le développement de l’enseignement universitaire dans son ensemble, mais surtout en sciences et technologies. L’enseignement supérieur mérite une attention particulière pour doter le pays de ressources humaines ayant les compétences requises compatibles avec les avancées aujourd’hui enregistrées dans les secteurs de pointe permettant de répondre aux besoins technologiques du pays. Aussi, Il s’avère nécessaire de faire des réformes visant à faire introduire des réformes de l’enseignement professionnel dans une perspective d’adéquation « Formation-Emplois », et surtout, pour avoir des ressources humaines compétitives sur le marché régional et international. Ce qui permettra de promouvoir des curricula de formation fiables capables de répondre aux besoins spécifiques des secteurs productifs d’une part, et de promouvoir le développement d’une recherche fondamentale et appliquée permettant l’innovation dans le domaine des sciences et de la technologie, de l’autre.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Proportion des étudiants du cycle universitaire suivant une formation en Sciences, Technology, Engineering and Mathematics (STEM) par rapport à l'ensemble des effectifs (%). | 0,21(2022) | 2 | 3 |
2 | Dépenses intérieures brutes en recherche et développement (% PIB) | 45,4(2022) | 55 | 75 |
Des efforts importants restent à consentir au niveau de la protection sociale dans toutes ses dimensions et pour couvrir le maximum possible de la population. En plus des avancées en termes de la sécurité sociale avec les prestations de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) et de l’Office National des Pensions et Risques Professionnels des Fonctionnaires, des Magistrats et des Agents de l’Ordre Judiciaire (ONPR), ainsi qu’en matière de santé avec la mutuelle de la fonction publique, la couverture de protection sociale reste, malgré tout, faible et encore inaccessible à plusieurs catégories de la population (par exemple, la carte d’Assistance Maladie rénovée en 2012 couvre seulement 23,9% de la population en 2022, mutuelles communautaires de santé avec 2%, et Micro-assurance santé avec 0,5%).
Des initiatives encourageantes sont en cours certes, mais, il y a besoin de mener des actions additionnelles pour renforcer la couverture de la protection sociale et de travail en termes de nouveaux programmes (secteur public et privé) en général et de la protection sociale des retraités et d’autres vulnérables en particulier. Il y a des besoins pour renforcer toutes les trois dimensions de la protection sociale : (i) accès aux soins de santé, (ii) accès à l’éducation et (iii) accès aux revenus.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Incidence des prestations des programmes de protection sociale et de travail au quintile le plus pauvre (%) | 45,4(2022) | 55 | 75 |
2 | Taux de couverture des programmes de la protection sociale et de l’emploi | - | 60 | 85 |
3 | Score CPIA de la cotation de la protection sociale (1-6) | 3.0(2021) | 3.5 | 4.5 |
Des efforts sont à consentir pour améliorer le taux d’accès à l'eau potable car une grande proportion de la population n’a toujours pas accès à l’eau potable, surtout en milieu rural. De plus, des initiatives en faveur de l’hygiène et de l’assainissement sont à privilégier afin de prévenir les populations (urbaines et rurales) contre les maladies liées à une eau insalubre et/ou à un déficit de services ou d’infrastructures d’assainissement, et réduire la transmission des maladies d’origine hydriques, notamment pour les enfants de moins de 5 ans. En termes d’assainissement, il serait nécessaire de mettre l’accent sur la gestion des eaux usées et des déchets et la préservation de la biodiversité.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
---|---|---|---|---|
1 | Taux de la population avec un accés à une sources d'eau potable à moins de 30 minutes (aller-retour) | 85 60 | 95 80 | 99 95 |
2 | Ménages utilisant des latrines améliorées non partagées (% du total des ménages) | 28(2020) | 90 | 100 |
3 | % des Ménages disposant d'une source d'eau améliorée dans leurs logements ou dans les cours de leur d'habitation (accès à des services d'eau potable gérés en toute sécurité) | 9(2022) | 90 | 95 |
Des progrès sont remarquables en termes d’agrandissement des centres urbains mais, des efforts importants restent à fournir en termes d’intensification de l’urbanisation/villes secondaires pour désengorger le monde rural et réduire la pression sur le foncier agricole. Ce processus devra s’accompagner par l’application de normes et d’exigences d’urbanisation existantes pour réduire la proportion de la population urbaine vivant dans des bidonvilles, des établissements informels ou des logements inadéquats. Il s’agit donc d’un défi majeur dans la mesure où le taux d’urbanisation reste faible au Burundi et que la proportion des ménages ruraux installés dans des villages modernes, avec eau, électricité, routes en bon état et autres services de première nécessité, reste également encore faible. Des efforts devront également être consentis pour l’aménagement d’espaces de loisirs.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
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1 | Population vivant en milieu urbain (% population) | 11(2022) | 40 | 60 |
2 | Proportion de la population urbaine vivant dans des bidonvilles, des établissements informels ou des logements inadéquats (% de la population urbaine) | 47,40(2022) | 25 | 10 |
3 | Personnes ayant des installations de base pour se laver les mains, y compris de l'eau et du savon, en milieu rural (% de la population rurale) | 4,10(2020) urbain + rural | 100 | 100 |
4 | Proportion des ménages ruraux installés dans des villages modernes avec eau, électricité, route en bonne état et autres services de première necéssité (% population rurale) | 3,09(2022) | 50 | 75 |
La gestion des mécanismes de résilience aux nouvelles menaces que connait la planète est un défi important dans la mesure où les catastrophes climatiques créent des problèmes de protection pour les plus vulnérables. Dès lors, il est important de mettre en place des mécanismes de coordination des initiatives des différentes parties prenantes intervenant en faveur du renforcement de la résilience aux changements climatiques et dans la protection de l’environnement. Ce qui implique la coordination des synergies d’interventions et d’actions pour la protection de l’environnement, l’atténuation des changements climatiques et la préservation de la biodiversité. Il s’agit d’un défi d’importance capitale en vue d’une résilience en amont par la protection de l’environnement et des écosystèmes, et en aval, par des initiatives de production pro-résilience : agriculture résiliente au changement climatique, reboisement du pays à grande échelle, assainissement pour éradiquer l’explosion des cas de paludisme et autres maladies liées au changement climatique.
La promotion d’initiatives de développement de l’économie verte et de l’économie bleue permettra de mettre en œuvre des interventions durables et profitables.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
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1 | Taux de la couverture forestière (%) | 9,9(2022) | 10 | 10 |
2 | Villes de 100 000 habitants ayant au moins une station d’épuration des eaux usées (%) | 20 (2022) | 100 | 100 |
3 | Protection du capital hydrique | - | - | - |
4 | Taux d'émission de Gaz à Effet de Serre (GES) évités et séquestrés (Ggr d'équivalent CO2) | 14 191,60 | 15 380,99 | |
5 | Superficie (en ha) déjà protégée (protection juridique) par rapport à la superficie nationale nécessitant la protection (% de la superficie totale du territoire) | 3,09(2022) | 50 | 75 |
La sauvegarde et la valorisation de l’identité culturelle burundaise est capitale pour enraciner les dynamiques de développement dans un ensemble de valeurs et de pratiques communes. Cet objectif s’inscrit également dans la volonté de l’Etat de combler le fossé culturel qui se creuse entre populations rurale et urbaine. Le patrimoine naturel comprend les sites naturels, les sites historiques, les espaces géographiques naturels (biotopes, lacs, etc.).
Le patrimoine culturel comprend le patrimoine immatériel comme la langue kirundi, la musique, les danses et chants traditionnels, les cultes religieux d’antan, les cérémonies culturelles autour du mariage, etc.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
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1 | Taux de réussite à l’examen de Kirundi à l’école fondamentale | - | 75% | 75% |
2 | Nombre des Inscriptions au patrimoine universel de l’UNESCO (matériel et immatériel) | 1 (2022) | 5 | 10 |
3 | Pourcentage (%) de sites culturels, historiques ou naturels classés faisant objet de plus de 10000 visites touristiques par an | 15(2022) | 60 | 80 |
4 | Pourcentage (%) des hôtels classés suivant la nomenclature EAC | 7(2022) | 100 | 100 |
5 | Nombre d’oeuvres artistiques enregistrées | 231(2022) | 4 000 | 10 000 |
L’ambition du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060 doit s’accompagner des efforts dans la mobilisation des ressources externes, notamment celles d’origine privées.
Des efforts sont à consentir pour renforcer le dialogue et les coopérations diplomatiques, techniques financières pour renforcer l’attractivité du pays vis-à-vis des agences de développement et des opérateurs du secteur privé (investisseurs nationaux et étrangers). Il faudra également mettre en place des mécanismes incitatifs pour faciliter les transferts des migrants et amener les Burundais de la diaspora à investir au Burundi.
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
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1 | Dons (%PIB) | 20(2022) | 15 | 0 |
2 | CPIA sur la gestion de la dette (1-6) | 2,5(2021) | 3,5 | 5 |
3 | PPP (% investissement public) | - | 10 | 15 |
4 | Score APD nette reçue (0-100) | 67,8 (2022) | 71,9 | 80 |
5 | Transfert des migrants/diaspora (%PIB) | 1,6(2022) | 5 | 10 |
# | INDICATEURS | RÉFÉRENCE (2020/22) | CIBLE 2040 | CIBLE 2060 |
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1 | Espérance de vie à la naissance (années) | 59,7 (2022) | 64,3 | 80 |
2 | Taux d’accroissement démographique | 2,1 (2022) | 1,5 | 1 |
3 | Indice synthétique de fécondité | 5,5 (2017) | 3 | 2,5 |
4 | Indice de Développement Humain (IDH : 0-1) | 0,42 (2021) | 0,5 | 0,7 |
5 | Taux de pauvreté monétaire individuelle (% de la population) | 51,4 (2020) | 50 | 20 |
6 | PIB/Habitant (USD) INSBU | 353,7 (2021) | 2000 | 4500 |
7 | Indice de GINI (Equité dans la répartition du revenu) | 37,1 (2020) | 35 | 30 |
8 | Ratio Hommes/Femmes dans la participation au marché formel du travail | 102,49 (2020) | 100 | 100 |
9 | Travailleurs salariés (en % de la population en emploi) | 14,2 (2020) | 30 | 70 |